Leslie se remarque avant tout par ses longs cheveux bruns, et ses yeux d'un vert luxuriant. Sa peau légèrement ambrée est un héritage direct de son père. Son visage est fin, ses sourcils bien dessinés et son nez légèrement en trompette. Ses lèvres pleines semblent être un appel à la luxure et se retroussent souvent en un rictus hautain.
En soirée, vous le verrez toujours tiré à quatre épingles dans un costume noir, les cheveux ramenés en catogan bas orné d'un ruban qui n'est pas sans rappeler la couleur de ses yeux. Il fait honneur au nom des Flynnwood, dans son maintien autant que sa tenue. Il portera alors la lourde chevalière de son duché et s'il doit réellement impressionner, il ajoutera quelques lourdes bagues, quoi que toujours de bon goût.
Chez lui, du moment que ce n'est pas pendant les horaires où la bienséance permet aux visiteurs d'arriver à l'improviste, il préfèrera cependant être en déshabillé de soie, au grand dam de son majordome.
A présent, déshabillons-le un peu/
Ses muscles sont à peine visibles sous sa peau de velours, une invitation à la caresse et à la découverte.
Sa peau exempte de cicatrices et de défauts est marquée par un large tatouage sur son dos : du lierre aux feuilles délicates, d'un vert qui n'est pas sans rappeler celui de ses yeux. Son épaule gauche, ainsi que son flanc (du même côté) sont marqués par l'esquisse de la suite du tatouage qui ne verra certainement jamais le jour.
Si vous soulevez sa longue chevelure de jais, ne vous étonnez pas si ses oreilles sont légèrement plus pointues que la normale : après tout, il ne peut pas dissimuler sa nature partiellement démoniaque.
Deux bracelets d'or finement ciselé jouent à ses chevilles, seul héritage que lui a laissé son père, qui accompagnent ses mouvements lorsqu'il se laisse aller à danser pieds nus, dans la seule intimité d'une alcôve discrète ou si nécessaire pour une enquête.

Leslie a une personnalité complexe. Nous n'irons pas jusqu'à parler de double personnalité, ce n'est absolument pas le cas. Disons simplement qu'il sait jouer de son charme et de son charisme magnétique et offrira toujours en apparence, comme un peu tous les nobles qui doivent survivre dans ce milieu de requins, une personnalité égale. Il jouera la personne ouverte, légèrement libertine - sans outrepasser les limites implicitement autorisées - montrera une curiosité peut-être un peu trop poussée qui peut être source d'ennuis.
Il aime se cultiver, avec une passion particulière pour le théâtre et la musique. Peut-être est-ce une réminiscence de cette vie qu'il aurait pu avoir, s'il avait suivi les traces de sa mère.
Il a un humour et une flegme typiquement anglais.
Il sait cependant qu'il n'est pas parfait, et parlons à présent des défauts que l'on trouve facilement en cherchant sous sa carapace peut-être un peu trop fine, due au fait qu'il n'évolue pas depuis longtemps dans ce milieu. Il s'est souvent fait attaquer sur ses origines et la manière dont il a récupéré le duché. Même s'il n'en montrera rien, cela le met profondément mal à l'aise. On peut aussi relativement l'acheter en lui proposant une partie de jambes en l'air, même s'il ne trahira jamais ni la reine ni la mémoire de sa défunte épouse. Il est en effet avide de chair, tout comme son père l'était. C'est un besoin pour lui, comme ça l'est pour d'autres de respirer ou manger.
Dans le privé, Leslie est plutôt "normal" : il aime rire, se laisser aller, et surtout séduire, plaire. Il aime le frisson de la découverte, et rien ne le comble plus qu'un "merci" glissé au creux de son oreille alors qu'il vient de se nourrir sur un(e) pauvre humain(e).
De ce point de vue là, tout lui va du moment que c'est majeur et consentant : il s'en assure toujours et ne se laissera jamais aller à molester quelqu'un sans une réelle raison.

Leslie est né d'un père incube et d'une chanteuse de cabaret. Une passion éclair, d'une soirée seulement, qui eut des répercutions importantes pour la chanteuse.
Il a donc eu une enfance modeste, et dès qu'il le put il se mit à aider sa mère, et appris donc à chanter pour l'accompagner sur scène, mais aussi à danser et plus tard à jouer des instruments divers.
Vers ses cinq ans, sa mère s'amouracha d'un docteur qui était veuf depuis quelques années. Le vieil homme prit de suite le petit brun sous son aile et lui apprit à lire, écrire, compter, ainsi que la géographie et l'histoire. Il lui apprit aussi les bases des bonnes manières, même si Leslie n'était pas toujours un élève facile. A mesure qu'il grandissait, il sentit que le regard qu'avait l'homme sur lui se modifiait. Il l'auscultait souvent, palpait ses membres nus pour vérifier que sa croissance se passait bien, mais malgré le léger malaise que cela produisait chez Leslie, il n'y eut jamais de geste réellement déplacé.
Puis, alors qu'il avait la quinzaine passée, une leçon privée dérapa. Certainement était-ce l'adolescence, les hormones, mais le fait est qu'il s'éveilla alors à ses pouvoirs d'incube, et son "bienfaiteur", tel un Pygmalion,  eut la joie de découvrir et de l'aider à explorer les nouveaux horizons qui s'offraient à lui.

Mais le jeune homme se lassait vite, et la découverte de sa relation par sa mère fut l'élément déclencheur : il quitta le giron familial, un peu à la recherche de lui-même. Sa "faim" lui permettait de s'en sortir relativement bien, il ne s'arrêtait ni à l'apparence, ni au sexe, du moment qu'ils se faisaient plaisir tous les deux. Et un jour il le rencontra. Il fut sous le charme de suite : beau, évanescent, brillant. Et pourtant, le bel homme le repoussait sans cesse, ce qui le rendait encore plus désirable. Lorsqu'enfin Donovan céda et qu'il conduisit Leslie dans sa chambre, le brun n'y croyait pas tant il se pensait chanceux… Son étonnement fut total lorsque son aîné prit sa réelle forme. Le jeune homme ignorait tout des démons, et l'incube devant lui était d'une telle beauté, d'un tel charisme, qu'il ne put rien faire d'autre que tomber à genoux et le supplier de le pardonner d'avoir pensé caresser une telle beauté avec des mains aussi impures.
Le démon reprit sa forme et le serra dans ses bras avec beaucoup de douceur.
Ce fut le premier contact qu'eut Leslie avec son père. Celui-ci le garda en sa compagnie quelques mois, jusqu'à le présenter à la duchesse Flynnwood, une vieille amie à lui. Le jeune homme avait 17 ans, la beauté et la grâce d'un cygne. La duchesse s'enticha immédiatement de lui et, en quelques sortes, il devint son mignon.
Elle le sortait en soirées comme son protégé, et il émerveillait le public avec ses connaissances artistiques, acceptant de bonne grâce de se produire en public, que ce soit au piano, au violon ou en accompagnant un instrument de sa voix claire.
Ce fut sans surprise et malgré les mauvaises langues qu'elle l'épousa lorsqu'il eut enfin 19ans.
Les mauvaises langues furent encore plus volubiles lorsqu'il hérita quelques mois plus tard, après que son épouse succombe à une crise cardiaque. Ce n'était pourtant pas la faute de Leslie, il n'avait rien fait pour, rien à part se repaître d'elle à chaque fois qu'elle en exprimait l'envie.
Les premières semaines furent dures à vivre. Malgré tout, Leslie s'était attaché à la vieille dame et faisait son possible pour être digne de son héritage, mais les attaques contre lui étaient cruelles, perfides, et il ne s'en sortit que grâce à l'appui de la reine.
Officiellement, elle est intervenue par amitié envers la vieille duchesse qu'elle connaissait de longue date.
Officieusement, Leslie ne l'a jamais vu et n'aurait jamais demandé son soutien. Mais "on" lui a demandé de rendre un service à la reine, en échange de quoi "on" s'occuperait de calmer les mauvaises langues. La mission était simple, tout à fait dans ses cordes : séduire, récupérer des informations et en rendre compte. Même, c'était un bon amusement pour lui.
Depuis, il lui arrive de temps en temps de faire ce genre de missions, contre l'assurance de garder son poste.
De là à dire qu'on le fait chanter, il n'y a qu'un pas...