Comment peut-on te décrire ? Il est bien vrai que malgré ton caractère hors normal tu es bien intégré physiquement dans la société britannique. Loin de là l’idée de ne pas te voir parfois vêtu d’un corsage ou d’une autre soutane. Tu es Isaac et seulement lui. Mais très franchement, tu ne sais même pas qui tu es toi. Alors, faisons une brève description. Descendu d’on ne sait qu’elle divinité, ta peau est comme le marbre… Quoi ? Pas le marbre, très bien, elle est livide et blanche comme celle d’un cadavre. Mais elle contraste magnifiquement avec ta chevelure de jais. Ah combien de demoiselles t’ont tels faits de flatteries à leur égard ? Eh bien énormément dis-tu ? Certes, c’est bien la seule chose de potable dans ta personne. Quoique si on y regarde bien, ton visage est justement parfait chez toi, peut-être es-tu réellement d’ascendance divine comme les livres et nouvelles que tu écris avec ardeur. Bien ce ne sont que quelques mèches qui te retombe parfois devant les yeux, de petits yeux noisette que tu ne veux jamais reposer d’où les énormes cernes qui y trônent. Il est bien vrai que ton métier t’impose des conditions, mais tu devrais te ménager. Bien que tes lèvres soient dans un piteux état également, très fines, tu n’arrêtes pas de les mordre quand tu réfléchis à un mot ou bien à une phrase. Sur ton menton et tes joues, tu laisses parfois vivre une barbe de trois jours avant de la raser complètement, il faut dire que c’est devenu une sorte de rituel pour t’obliger à sortir…

Bien, passons au reste, ton visage n’est pas suffisant pour te décrire. Oh Isaac je te prie cesse, ton autobiographie devrait être publiée depuis quelque temps déjà. Enfin bref, il faut dire aux autres que tu es quand même assez grand… Je dirais que tu mesures presque six pieds de haut. Tu es un grand homme finalement. Je te taquine voyons, enfin, tu as aussi de grands bras… Évidemment, mais tes jambes aussi sont grandes, tu es perché sur une échelle je suppose… Non alors tu diras que tu as un tronc plus petit que la moyenne quoi que… Mets-toi debout. hm oui, non, ce n’était qu’une illusion tu es on ne peut plus normal finalement. Bref

Pour les tenues, on repassera, bien que tu saches te vêtir en société quel goret n’es-tu pas quand tu es à la maison ? Un véritable porc, quoi avoue le Isaac, quand tu ne sors pas quand te toilettes-tu ? Presque jamais tu ne restes éternellement vêtu d’une robe de chambre en velours pourpre et d’un pantalon en coton de couleur brune avec tes chaussons miteux. Ah, il faut dire que quand tu sors, tu te coiffes avec les cheveux en arrière et que tu et un joli haut de forme, oui celui que je t’ai offert pour tes vingt-cinq ans. À qui le dis-tu ? Tu es magnifique dans ce costume gris chiné et avec ton foulard de soie marron clair, un véritable petit lord. Non, ne me regarde pas comme ça tu ressembles vraiment à un pervers. Quoi ? Si avec ta tignasse pleine de nœuds tu mérites un tour chez le coiffeur.

Parle-nous un peu de toi, de comment tu es avec ton entourage... On veut connaître ta personnalité, ton caractère. On est curieux au point qu'il vous faudra être précis. Très précis. On adore les détails croustillants. Allez, 300 mots minimum, ça devrait suffire. Mais lâchez-vous ! Dites-nous combien vous détestez les tomates bio et persuadez-nous du bien fait des poussins et des canards !

C'est ici que tu racontes ta vie. Père Castor, racontes-nous une histoire comme on n'en a jamais lu dans notre vie. Fais-nous vivre un moment de suspens, de frissons ou alors de joie et de rire. On veut pleurer avec toi, rire avec toi, connaître ton passé. Fais défilez sous nos yeux le film de ton enfance, puis de ton adolescence. 500 mots minimum, te seront-ils suffisant ? Je le pense, oui. Mais je ne doute pas non plus que l'histoire de ta vie est des plus passionnantes et que ce récit aura tout d'un roman~